Quelles sont les autres mesures ?
Une autre mesure, qui vise à aider directement les jeunes apprentis qui recherchent un emploi cette fois, pérennise une disposition prise pendant le confinement. Ainsi, les jeunes qui, dans les circonstances actuelles, n’ont pas pu signer de contrat d’apprentissage, vont bénéficier d’une durée prolongée pour rester dans leur centre de formation. Normalement, la loi “Avenir professionnel” prévoit qu’un stagiaire de la formation professionnelle peut rester trois mois dans son centre, le temps de trouver un employeur et de signer un contrat d’apprentissage.
Sauf qu’avec la crise actuelle, c’est une mission quasi-impossible pour les jeunes de trouver un employeur en trois mois. Grâce à cette mesure, ils auront jusqu’à six mois pour trouver un contrat d’apprentissage. Un apprenti qui s’inscrit en septembre prochain dans un centre de formation aura donc jusqu’au 28 février 2021 pour trouver une entreprise.
Ces deux premières mesures, c’est-à-dire l’aide à l’embauche d’alternants pour les entreprises et l’aide à la recherche d’emploi pour les apprentis, seront présentées dans le cadre du troisième projet de loi de finances rectificative, qui sera examiné le 10 juin prochain en Conseil des ministres.
Un ordinateur portable offert
La troisième mesure de ce plan de relance de l’apprentissage prévoit une “mobilisation territoriale”, qui permettra à “chaque jeune qui a fait un vœu via Parcoursup ou Affelnet pour aller en apprentissage, d’avoir une place assurée en entreprise”, détaille l’entourage de Muriel Pénicaud. Tous les acteurs locaux (régions, départements, Pôle emploi, etc.) seront mobilisés pour vérifier que ce soit bien le cas.
Enfin, le gouvernement a tiré des leçons du confinement. Pendant celui-ci, “neuf apprentis sur dix ont pu continuer leur formation à distance”, relève le ministère du Travail. Ceux pour qui cela n’a pas été possible, cela s’explique notamment par un mauvais équipement technologique. L’exécutif prévoit donc d’améliorer ce point. Ainsi, les centres de formation pourront financer, via l’aide au premier équipement professionnel, l’achat d’ordinateurs portables ou de tablettes à destination des apprentis.